J'ai enfin vu "The Tree of Life", la Palme d'Or 2011
Comme vous le savez sûrement tous désormais, "The Tree of Life" est le cinquième film du cinéaste américain Terrence Malick, 67 ans, qui lui a valu la Palme d'Or au Festival de Cannes 2011. Voici mon avis sur ce long-métrage qui divise...
Drame fantastique américain de 2h18min (2011) réalisé par Terrence Malick avec Brad Pitt, Jessica Chastain, Sean Penn...
Sorti le 18 mai 2001 en France et le 8 juillet 2011 en Angleterre. Palme d'Or au Festival de Cannes 2011.
Synopsis: Jack grandit entre un père autoritaire et une mère aimante, qui lui donne foi en la vie. La naissance de ses deux frères l'oblige bientôt à partager cet amour inconditionnel, alors qu'il affronte l'individualisme forcené d'un père obsédé par la réussite de ses enfants. Jusqu'au jour où un tragique événement vient troubler cet équilibre précaire...(source: allocine.fr)
Pour voir la bande-annonce, c'est par ici.
Mon avis: "The Tree of life" n'est pas la première Palme d'Or à faire débat. J'ai vu ce film sans idée préconçue, en sachant que je pouvais aimer comme détester, et finalement je suis sortie de la séance avec pas mal de questions en tête et surtout avec la désagréable impression de ne pas avoir tout compris (au propre comme au figuré, car je dois vous avouer quelque chose: j'ai un vrai problème avec Brad Pitt en VO!).
Je ne me suis pas du tout ennuyée, malgré les 2h18 du film, tellement j'essayais de comprendre ce que le réalisateur voulait nous dire: quel était vraiment son message? Tout en nous montrant la vie dans une famille où le père est tyrannique et autoritaire et la mère douce et soumise, il nous dit de nous aimer les uns les autres; mais il remonte également aux origines de la vie et nous parle de la vie, de la mort et d'une forme de paradis...
Les images sont certes magnifiques mais je ne m'attendais pas du tout à voir le big-bang et l'apparition de la vie sur terre: surprenant par rapport à la bande-annonce! Parmi les points négatifs: les chants religieux qui rythment le film et qui ont fini par m'agacer prodigieusement, ainsi que les passages avec le personnage joué par Sean Penn qui m'ont paru assez décousus. Malgré cela je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé du tout car les enfants m'ont touchée et le propos ne m'a pas désintéressé.
Je vais maintenant citer Vincent Delaury du site agoravox.fr, qui lui a beaucoup aimé "The Tree of Life". Même si je ne suis pas aussi enthousiaste, je trouve qu'il parle bien mieux du film que ce que je pourrais essayer d'en dire:
"En scrutant la famille O’Brien, Malick réalise un film follement ambitieux. Il vient parler des fondamentaux: l’éducation, l’amour, le bien et le mal, l’intime et l’universel, l’origine de la vie, la place de l’homme dans l’univers. Alors, c’est sûr, certains n’y verront que grandiloquence et prétention, voire pompiérisme. Mais c’est selon moi se voiler la face. Malick considère que le cinéma est un art et il vise haut. Comment le lui reprocher? Il intervient en philosophe, en peintre, en poète, ne s’interdisant pas à être ici l’égal des grands maîtres de l’Histoire de l’art, et il prend des risques incroyables.
Comment ne pas
admirer le virage à 180° qu’il prend lorsqu’au bout d’une vingtaine de minutes (on était avec la famille O’Brien), il nous embarque dans le cosmos pour remonter jusqu’à la genèse du monde (le big
bang)? Il a dans son film deux des plus grandes stars internationales du moment mais il les laisse un long moment, ne donnant pas plus d’importance à une star qu’à une branche d’arbre, des ombres
portées sur le bitume, un bébé dinosaure ou un oiseau dans le ciel. Cette liberté de regard et de geste artistique est admirable.
C’est ça Malick, plus deux ou trois choses encore: une voix off telle une litanie; un film se faisant chant élégiaque; un filmage lent à mille lieues du montage Formule 1 des productions standardisées actuelles; des cadres en contre-plongée – humilité du regard qui regarde la terre et le ciel vus d’en bas – venant capter la lumière du soleil dans les feuilles d’arbre; des plans qui sont comme autant de glissements de caméra pour dire le monde et ses épiphanies. En outre, Malick prend un grand risque en passant de l’intime (famille) à l’universel: celui de perdre en route le spectateur, de perdre l’humain, ni plus ni moins..."
Le film a donc des qualités indéniables, mais qui pour moi ne suffisent pas pour que je vous le conseille ou aie envie de le revoir.
A chacun de se faire son avis!
Et vous, qu'en avez-vous pensé?